On s’est dit: ça serait bien qu’ils reviennent, Émilie, Alexandra et Yann. On s’est rappelé la descente en rappel d’Émilie dans l’antre du Théâtre. On a repensé à Yann, plongeant ses mains dans le (faux) sang d’Am Stram Gram pour en déboucher l’aorte. Alexandra, on voulait la réentendre faire parler le tableau d’ardoise et chercher dans les choses une voix cachée. On s’est dit: théâtre et architecture, c’est pas tous les jours qu’on en parle comme ça, avec simplicité, avec légèreté, avec intelligence.
Oui, on s’est dit qu’il fallait qu’ils reviennent, ces trois-là qui nous avaient serré le cœur en parlant du cœur du théâtre. Quand par petits groupes, on avançait à tâtons, jusqu’au grand Catton, notre Dominique envolé il y a quelques mois. C’était ça aussi, A(E)NTRE, un hommage au ciré jaune du grand monsieur qui a changé la vie du théâtre enfance et jeunesse en Suisse romande.
Le sol d’un théâtre est couvert de mues. Contre ses murs aussi, des mues pendent; vêtements oubliés. Anciens costumes. A(E)NTRE aiguise notre regard sur les lieux qu’on habite, sur les cœurs qui battent, sur ce que l’on laisse derrière soi en grandissant.
Du 13 au 16 décembre 2018
Du 24 au 28 septembre 2019